Je viens revoir la Normandie

Sans savoir trop où nous allions le matin, nous prenons la route. Avec un coup de téléphone, on apprend qu’une amie habite pour quelques mois près de Berck-sur-Mer. Cap sur la plage! Les retrouvailles prennent des goûts de vacances, et nous visitons la Baie d’Authie, les plages où bronzent les phoques! Nous restons plusieurs jours chez elle, qui nous font du bien, le temps de laisser reposer une tendinite au genou.

On reprend la route par la Baie de Somme, en suivant la côte de près comme de loin. La roue avant perd un rayon (pour la première fois en neuf mois!) et la tendinite ne relâche pas : nous décidons de rejoindre Rouen pour prendre le train jusque Caen, où nous sommes attendus. Entretemps, nous sommes accueillis à l’improviste dans un prieuré pas loin de Dieppe, tenu par des moines faibles de santé ou porteurs d’un handicap.

Arrivés à Rouen, c’est la grève générale! Aucun train pour Caen, même pas le lendemain. Il faut donc qu’on boucle à la traditionnelle. Avec un détour qui nous aura fait faire des kilomètres en trop, et rater la célèbre baie de Honfleur à côté du Havre.

La motivation revenant à mesure des kilomètres engloutis, l’accueil du soir achève de nous remonter le moral. Vous êtes cyclistes? Venez, ajoutez-vous à la soirée! Deux familles voisines se retrouvaient, et nous accueillent sans la moindre hésitation, en nous faisant découvrir combien ils aiment leur région. Le cidre et le calvados furent très bon!

A Caen, les parents d’une amie, chez qui nous allons, viennent à notre rencontre avec leur tandem pour nous accompagner sur les 20 derniers kilomètres. Enfin arrivés! Ces nouveaux amis sont adorables, et nous accueillent tout le temps qu’on souhaite. Ils ont beaucoup de choses à nous montrer, et ce fut une sacrée chance d’avoir pu vivre tout cela. Ils nous emmènent visiter en premier la plage d’Ouistreham, lieu des commémorations des 70 ans du débarquement. Également d’autres endroits de la côte, tout en nous racontant ce que les habitants et leurs parents devaient faire pour survivre, pris dans le feu de la guerre.

Nous sommes aussi allés voir le cimetière militaire américain qui surplombe Omaha Beach, et le cimetière allemand près de la Pointe du Hoc.

Chez nos amis, nous nous invitons également à un repas où on vient à deux sur le principe de : « chaque binôme amène quelque chose à manger » (en amenant une de nos spécialités itinérantes favorites!) On ira aussi voir le local d’une association où ils sont bénévoles, celle assez connue des « Bouchons d’Amour » où les bouchons de bouteilles sont recyclés, pour financer de nombreux projets d’aide technique pour des personnes avec un handicap.

Entretemps, nous faisons un aller-retour avec leur voiture, pour retrouver joyeusement ceux qui nous avaient accueillis près d’Argentan deux mois plus tôt. Arrivés à la fin de cette semaine, nous prenons à nouveau la route de Paris, amorçant ainsi notre retour vers l’Est.

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A la marée basse, les plages se recouvrent de phoques, et de gens venus les observer.

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Le port de Dieppe, d’où partent les « Ferry » pour l’Angleterre.

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– Alors, est-ce qu’on ne se sent pas normands après avoir goûté les alcools de chez nous? – P’tet’ ben qu’oui.

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Tu dis que leur tandem est trois fois plus léger?

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Comme on ne figurait pas dans la liste des invités du 6 juin à Ouistreham, on est passé plus tard.

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Peut-être que cette solidarité là aussi est importante : celle de la mémoire.

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Un bouchon = un sourire. Un principe tout bête, mais génial car le geste est simple tout le monde peut y être associé.

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Ici les habitants comme les inscriptions sur les trains invitent à une même chose : j’irai revoir la Normandie!

Catégories : Basse-Normandie, Haute-Normandie, Nord-Pas-de-Calais, Picardie

Le Nord

Pour rejoindre Lille, nous choisissons de longer la frontière, en Meuse et dans les Ardennes, en prenant même un raccourci par la Belgique! Sur la route, nous sommes d’abord accueillis dans le foin d’une grange de Meuse, avec le lait tout frais du matin. Puis près de Charleville-Mézières, on tente d’aller voir une fille rencontrée quatre ans plus tôt, dont on n’a plus que l’adresse. Et … ça marche! En plus de la revoir, elle nous accueille chez sa mère pour le repas, chez son père pour la nuit.

Nous reprenons la route par une belle piste cyclable en bord de Meuse, bordé des contreforts ardennais. Un vieux monsieur qui a toujours vécu dans ce coin nous accueille dans son garage, près de la frontière Belge. Puis la nuit d’après, nous dormons dans une salle de jardin d’un couple de professeurs. L’expérience de frapper aux portes n’est plus exactement la même qu’en hiver : lorsqu’on demande à être accueillis il fait encore jour, et les gens nous proposent plus facilement un endroit extérieur, vu qu’il n’y a plus besoin de chauffage.

Après tous ces jours de voyage, Lille est enfin atteint! On passe cette fois quelques jours chez deux amis de promo d’archi de Théophile en coloc, qui sont en étude là-bas pour l’année. On ira d’ailleurs les voir à l’école, en plein cours de construction à taille réelle d’un dôme géodésique. Pour nous c’est à nouveau un retour rapide à la vie étudiante, et des choses à partager avec eux comme de l’archi, des parties de jeu en 8 minutes, et des crêpes végétariennes. On en profite pour retrouver une autre amie (de Matthias cette fois) et ses coloc pas très loin de ce qu’on appelle ici le « Vieux Lille ».

Tout près de là, à Béthune, il y a des sœurs dont une amie nous avait parlé en nous disant qu’elles cherchent des gens pour retaper leur monastère. L’idée nous plaisait, on s’annonce donc par téléphone -comme souvent- la veille. Cette dizaine de femmes s’appelle les petites sœurs de l’Agneau, la plupart sont plutôt jeunes (à peu près comme nous). Elles nous accueillent avec un grand sourire : « soyez les bienvenus! » toutes très intéressées par notre expérience à vélo. Et puis petit à petit on découvre la leur.

Ces sœurs ont fait le choix de ne vivre que de ce qu’on leur donne. C’est à dire que tout ce qu’elles ont à manger chaque jour, ça n’est que des cadeaux! C’est à dire que dans ce monastère qu’elles construisent, chaque porte a été offerte par un menuisier qui a trouvé leur idée sympa, chaque coin de carrelage a été posé par un ami qui venait les voir. « Derrière chaque coin de la maison, il y a un visage » comme elles disent.

Chaque occasion d’aller demander à manger, c’est pour elles une manière d’aller rencontrer les gens, de découvrir leur vie. Et pour les déplacements, elles font tout à pied ou … en stop! Il leur arrive de demander à dormir chez l’habitant lorsque le trajet est très long. Incroyable similitudes avec nous, sauf que c’est avec moins de moyens… et pour toute la vie.

Leur mode de vie est très simple, avec l’essentiel de ce dont elles ont besoin. Mais on ne les sent pas moins heureuses : toutes leurs conversations débordent de rires, de blagues, pourtant elles nous assurent que la vie à plusieurs filles ensemble, c’est pas toujours facile.

Autour d’elles, il y a beaucoup de mondes de toutes conditions. Il y a des personnes de la paroisse qui les rejoignent pour les prières, ou leurs voisins (qui peuvent être à l’autre bout de la ville ou même plus loin) de qui elles prennent souvent des nouvelles. Il y a aussi des personnes plus pauvres, qui passent à l’occasion prendre le café : « elles sont dans la même galère que nous » aurait dit un jour monsieur qui mendiait dans la rue.

Nous passons avec elles cinq jours, au moment de la Pentecôte : on partage un peu de leur vie, de leurs travaux, on les accompagne à la déchetterie. On rejoint aussi une fête donnée pour les 50 ans de la voisine avec qui elles sont en lien. Un jeune et sympathique apprenti boulanger qui est leur ami nous accueillera aussi pour deux nuits.

Lorsque nous reprenons notre route en direction de la Normandie, trois sœurs qui étaient venues de Rennes nous doublent en auto-stop et s’arrêtent pour un dernier au revoir. En venant dans le Nord, on cherchait à rejoindre un lieu où se vit plus particulièrement la solidarité comme le bateau ou l’Arche. Nous l’avons trouvé là.

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Salut les filles! On est les nouveaux voisins pour la nuit.

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On a été accueillis par des carolomacériens!

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Laisse-moi faire, je vais apâter notre repas du soir.

Ah ces Ardennais! Ils ont même des sommiers dans leur garage pour cyclistes de passage.

Petite entorse de deux heures à la règle du « on reste en France ».

Ce charme du Nord, c’est beffroyable!

Construction en triangle où se côtoient hexagones et pentagones : ou comment concilier maths et archi.

Repas archi-bon! Miam!

Ben, j’ai fini la première moitié de la première dalle. Je souffle un peu, je finis la deuxième moitié de la première…

Euh … on tire au sort pour la vaisselle?

Dans le Nord, on se passe un coup de fil, on déjeune, et on se dit quoi.

Bienvenue chez les ch’tites sœurs!

Catégories : Champagne-Ardennes, Nord-Pas-de-Calais

Des Vosges au « Pays-Haut »

Cette fois-ci, nous repartons en direction des Vosges, et du Ballon d’Alsace, col mythique pour les cyclistes de chez nous. La pluie est froide, la grêle aussi, ce n’est pas encore l’été! Ce sera la grosse étape de montagne de notre voyage, où les freins atteindront leurs limites calorifiques. Mais heureusement au soir, Remiremont est atteint sans casse, ouf!

Repartir de chez soi n’est pas si facile que ça. Il nous reste encore deux mois jusqu’à l’été, plusieurs amis qu’on peut encore visiter, nos grands-parents entre autres, peut-être d’autres formes de solidarité à découvrir…mais on est heureux d’avoir retrouvé notre famille, et c’est vrai aussi, le confort de notre maison. Peut-être aussi l’impression d’avoir déjà beaucoup vécu. L’un et l’autre, on le vit différemment.

Dans les Vosges, on rejoint la maison d’une amie qui projette de nous accompagner pour une semaine à vélo. Mais au moment de repartir, Matthias se découvre un blocage au genou. Heureusement, le père de notre amie est kiné-ostéopathe (quelle chance, n’est-ce pas?!) et examine la rotule, en conseillant une courte convalescence de deux jours. Et sans le savoir, c’est un nouveau coup de chance, car un soir chez eux n’aurait pas suffit pour rire autant! On repart tout de même à trois comme prévu, en prenant la route du nord. On est ainsi accueillis près d’Epinal chez des amis qui nous préparent un très bon plat algérien!

Sur la route le programme s’adapte à la minute près : Matthias s’éclipse pour le week-end laissant à Théophile et notre amie le soin d’amener le tandem à Nancy. Là-bas, c’est l’ancienne coloc de notre amie qui nous accueille. Même si elles sont en plein partiels, les trois filles qui habitent là nous logent quatre nuits en échange de vélos réparés (facile ! =D) Et pour fêter leur fin de partiels, on opte pour une virée cycliste nocturne, clôture joyeuse d’une soirée crêpes et de ces jours passés ensemble.

Suivant les bords de Moselle, nous arrivons près d’Hayange, chez les parents d’un ami. Repas royal, qui requinque avec brio nos corps de cyclistes! Puis c’est enfin le « Pays Haut » autour de Longwy, où nous sommes accueillis chez nos grands-parents paternels. Nous passerons cinq jours avec eux, et dans le cadre de notre tour à vélo, vivre ensemble prend une belle place. On voit aussi nos autres grands-parents, allons au miel avec notre papy, et voyons quelques-uns de nos oncles et tantes. On connaissait le coin en voiture, maintenant à vélo…la prochaine fois en trottinette ?

En partant, nous passons voir une amie de nos parents, sans la prévenir bien sur! Elle n’est pas là… mais le temps de s’en assurer, elle arrive pile au moment où on s’apprête à partir. Et elle s’était absentée pour cinq jours : à cinq minutes près on se ratait. Improbable dénouement! Nous reprenons notre route au lendemain, l’après-midi déjà bien entamé en laissant la Lorraine derrière nous. Prochaine objectif : Lille!

Le plus dur finalement c’est pas de monter, c’est d’espérer trouver un passant pour prendre une photo.

Reprise du tour, reprise des crêpes. Miam !

En fait, la femme de l’ami de notre père qui nous accueillait était l’ancienne prof de la sœur de l’amie qui nous accompagnait. Dingue, non?!

Depuis que tu fais gaffe à ce que tu manges mon frère, on a franchement du mal à te reconnaitre.

Nancy by night, Nancy by bike.

Aire de jeu repos santé réparation pour cyclistes en galère.

Cours de « ruches » pour amateur. Pff les langues, cha n’a jamais été mon truc!

Zut! La bière belge trahit le fait qu’on est venu voir comment c’était de l’autre coté de la frontière.

Z’êtes bien gentils les gars, mais franchement y avait pas besoin d’amener tout ça!

Photo souvenir d’une retrouvaille qui a bien failli n’avoir pas lieu.

Catégories : Lorraine

En remontant la Saône

Lundi 7 juillet dernier, à 12h45 heure de Belfort. Notre tour à vélo s’achève après plus de 9 mois de périple. L’été qui vient nous apporte un peu de repos, le retour à une vie plus sédentaire (en tout cas moins cycliste), …et un peu de temps jamais pris pour finir le récit de nos dernières semaines. Dans les prochains jours, nous publierons ainsi les derniers articles qui font écho à cette période de fin avril à début juillet. Voici le premier, bonne lecture!

Après la grande traversée d’Est en Ouest, nous voici pour Pâques de nouveau sur la colline de Taizé, en Bourgogne. Cette fois-ci, on souhaite y rester toute la semaine, car le moment est fort : quatre milliers de jeunes de tous pays ont fait le déplacement pour fêter Pâques ensemble, et la colline est ainsi pleine de monde! On s’ajoute à cette joyeux ambiance, et au programme proposé.

Certains de nos amis vus pendant ce voyage, et qui connaissent l’endroit, sont aussi venus. Et pour le week-end, se sera même notre famille. Une semaine pleine de nouvelles rencontres et retrouvailles qui font chaud au cœur, et qui continue bien notre quotidien cycliste. Sur la proposition d’un des frères de Taizé, on animera également un workshop/atelier/mini-conférence dans le programme pour raconter quelques petites histoires de notre périple…et en offrant des crêpes!

A ce moment, c’est aussi les vacances pour ceux de franche-comté, et quand on reprend la route, c’est cette fois-ci à cinq! Notre petit frère et deux amies* nous ont rejoint, pour 5 jours extras! La route est plutôt plate, et longe la Saône puis le Doubs, en passant par l’eurovéloroute 6 (la même que celle passant par Nantes! Souvenirs…) Elle est ponctuée de pauses, de blagues, de chansons sur la faune locale, …et d’un peu de vélo bien sûr =D

On passera la première nuit chez l’oncle d’un ami, dans un joli village bourguignon. Pour les deux suivantes, on choisira le bivouac avec des bonnes choses à manger, et dont on se souviendra longtemps! La quatrième nuit se fait dans un petit village du Jura, où on passe voir à l’improviste le très sympathique couple qui nous a vendu le tandem. Comme il est déjà tard, ils nous invitent à rester manger, dormir, et rire tout au long de la soirée. Lui qui aime beaucoup le vélo nous accompagne le lendemain matin : « oh, seulement pour 30 km !» (doublé avec le retour)

Cette route à 5 se finit à Besançon chez nos amies. Puis chez nous à un jour de route de là. Un retour bienvenu pour nous-même et notre tandem, mais sans trop s’attarder non plus, car il reste encore deux mois!

* deux amies qui sont sœurs et qui ont plus ou moins le même âge que nous. Mais elles n’ont pas de tandem et ne parcourent pas la France … dommage ! Car sinon nous aurions trouvé l’équivalent féminin de notre discipline.

Départ de Taizé bien entourés.

Eh les mecs! Il est vachement cool ce point de vue! On dort ici?

Aperçu de la coupe du monde avant l’heure.

Quels muscles doit-on échauffer le matin pour assurer une journée de vélo? a-l’estomac / b-les mâchoires / c-le système digestif

Triplettes de brochettes à la braise, et les estomacs se taisent.

– Plus de doute! La route tend continûment vers la Saône, son asymptote oblique! – Euh … on y va?

Je ne touche pas à la bouteille, mais ça n’empêche pas de partager quelques bonnes blagues quand même!

Moi, ça fait trois jours que je les suis, et elles elles sont là depuis lundi. Et toi ?

Catégories : Bourgogne, Franche-Comté

De l’Orient à l’Occident

Et voici deux semaines de voyage un peu folles, où lorsqu’on nous demande d’où on vient à vélo c’est un peu difficile d’être compris. Quand à Lyon on assure être du Nord-Est, mais venir de la Bretagne. Quand à Rennes on dit qu’on rejoint la Bourgogne en une semaine. Quand à Clermont-Ferrand, on prétend arriver de Normandie le matin…

Deux semaines de rencontres où l’on change de maison presque chaque soir, accueillis par des amis ou amis d’amis. Des rencontres formidables, et qui passent pour nous beaucoup trop vite! Échos en images de cette traversée …

Cette traversée de la France date de fin mars-début avril, et nous amène jusqu’à Taizé, en Bourgogne. On écrit nos articles avec…hum…une si grande célérité, qu’on envoie celui-ci qui parle de la Normandie, depuis…la Normandie =D, où on est revenus entretemps*.

*pour mieux comprendre, vous pouvez voir la page étapes, avec la carte et l’historique qu’on met à jour un peu plus souvent.

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Le plus dur pour la Bretagne à vélo, ça n’est surement pas d’y arriver. Une contrôleuse (authentique) : « ils prennent moins de place que certains avec une valise! » Les pédales grinceront à nouveau à partir de Quimper.

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Visite de Brest, avec les deux ponts de Plougastel. On est arrivés de nuit par le plus vieux, réservé aux vélos.

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L’accueil en Bretagne, c’est magique! On a même des crêpes au petit déjeuner.

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L’île Calot, et la route submersible pour y arriver. Pour aller de l’autre côté, il aurait fallu attendre la prochaine marée basse (vers minuit, et le retour n’est garanti que le lendemain après-midi).

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Super accueil chez un couple d’amis de nos parents et leurs trois enfants, près de Lannion. Celui qui n’est pas sur la photo a rangé sa chambre avec soin pour qu’on y dorme bien!

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Rennes. Avant de retrouver une amie le soir avec des crêpes (ici sur la photo) un passant s’arrête pour parler et sur sa lancée nous paye deux fois deux verres pour continuer l’échange.

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Crêpes aux poireaux et champignons, dans la belle petite ville de Fougères.

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Oui je sais! D’après le code elles ont la priorité. Mais ça va durer encore longtemps comme ça?

A la bourre en passant dans l’Orne, on tente d’être embarqué en stop. Ça ne coûtait rien d’essayer, et ça en a fait sourire plus d’un!

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Accueil au bas de la Basse-Normandie, près d’Argentan. Ici, on se promène tranquillement en forêt

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Pour faire couleur locale, mieux vaut rouler avec une copilote et un tandem normands.

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Aujourd’hui on roule : à midi en Normandie, dans l’aprèm à Paris. Et le soir à Clermont, avec en prime le remontage. Rude journée!

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Petit déj dans le Puy-de-Dôme, entre amis presque sous le soleil.  En avril, ne te découvre pas les cils!

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Pas de doute, on est bien (à nouveau) dans le massif Central. Le col est haut, et le soleil, cette fois-ci, est chaud !

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Tout est prêt, les frais de transport seront minimums. Tu appelles les pompes funèbres?

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Après une grosse journée de route jusqu’à Montbrison (Loire), un gros plat de crozets (Savoie) préparé par une fille du Jura (Franche-Comté). Beau mélange culturel!

A Crémieu dans l’Isère, après près de 250 bornes dans les pattes en deux jours. L’accueil par un ami y est d’autant plus chaleureux!

Chez une amie à Lyon. Ou comment rentrer une charrette dans son salon, même s’il faut pour ça monter trois étages et retirer une porte.

Quoi ? le tunnel de la piste cyclable est fermé ? Tant pis, passons par la montagne, et hop, et en petit foulée !

 

 

 

 

 

 

Catégories : Auvergne, Basse-Normandie, Bourgogne, Bretagne, Rhône-Alpes

A l’autre bout de la Loire

Pour rejoindre la pointe ouest de la France depuis le Berry, c’est facile! Il suffit de suivre le Cher, puis la célèbre Loire à vélo. En traversant cinq départements, on arrive à Nantes, porte de Bretagne et fin de l’euro-vélo route n°6. A l’autre bout il y a Budapest…en passant par Belfort! La couleur du ciel alterne entre bleu et gris, l’hiver s’en va petit à petit, on sent qu’il fait plus doux.

Sur la route de Tours, à l’heure où la lune baisse et où le cycliste cherche où dormir, une famille de voyageurs installée aux abords d’une route nous fait de grands signes. Ils nous invitent à planter notre « toile » vers eux, et nous accueillent au coin du feu. La soirée s’annonce pleine de bonne humeur, c’est un sacré accueil! On goûte un délicieux gâteau gitan, ils nous offrent les pâtes, et on joue même un morceau de ukulélé (ajout récent au paquetage, et une fameuse bonne idée!) Une rencontre complètement improbable, mais qui vous allez voir, s’annonce être le prélude de la suite!

Sur la même route encore, on est hébergé  dans la chambre d’ami d’un homme à la retraite, qui nous partage son repas et nous parle de la région. Un peu plus loin, on s’arrête chez une famille à Angers pour une, puis finalement deux nuits. On verra avec eux un épisode de Nus et culottés*, les résultats des élections municipales, et on fera quelques crêpes aussi!

Nous arrivons ensuite à Nantes, où on reste une semaine. D’abord chez une famille très sympathique. Avec eux nous discuterons beaucoup, avec simplicité tout autant « qu’en profondeur ». C’est une rencontre qui nous marque. On leur fera aussi goûter nos crêpes en accompagnement du déguisement de leur fille pour un des carnavals locaux. Nous serons ensuite accueilli chez un ami breton de nos parents, avec qui on fera une pétanque de sa région (avec des palets). Et, pour changer, on mangera aussi des crêpes =D

Nous vivrons les deux jours suivant avec un prêtre manouche, aumônier des gens du voyage et engagé (entre autres!) dans des associations pour défendre les voyageurs. On l’accompagne lorsqu’il va rencontrer les familles tsiganes, où il prend des nouvelles et écoute leurs problèmes. Il nous emmène ensuite à la célébration de plusieurs baptêmes. Personne n’a reçu d’invitation, mais par le bouche à oreille beaucoup de gens rejoignent au soir la grande fête qui a lieu. Le principe, c’est que tout ceux qui viennent sont bienvenus! Le midi, on mangeait chez une des familles des enfants baptisés;  on était avec une autre dame les seuls « gadjé » (non-tziganes) présents ce soir là, mais eux étaient alors discrètement très attentifs à ce que tout aille bien pour nous : qu’on ait assez à boire, à manger, qu’on ne soit pas à l’écart etc. Nous les voyageurs cyclistes, on a alors très bien mangé!

Nous repartons de Nantes au lendemain matin, avec un TER jusque Quimper dans le Finistère, là « où se finit la terre ».

*on nous a plusieurs fois parlé de ces épisodes diffusés un temps sur France 5, en comparaison de notre voyage. Lorsqu’on était en Bourgogne, un couple inconnu nous a d’ailleurs accueillis car ils étaient fans de la série !

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Nouvelle attraction : tour en tandem pour vos enfants. Optez pour le manège non-polluant et (presque) sans effort!

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Visite de la flamboyante cathédrale berruyère (et non pas bourgeoise). Quand même, ça vaut le coup de pédale!

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Petit matin au milieu des caravanes. Quelques minutes plus tard, les gitans nous apportaient du pain et du café chaud!

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Lorsqu’ils prirent la photo, un ange vint au milieu des angevins.

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– Waouh on dirait un vrai! – Oui, on s’y tromperait.

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« Pancakes test » avant d’aller en Bretagne, d’où le jury est originaire. Et remporté avec succès! (en même temps, si le goûteur est un ami…)

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# Dans les familles de Nantes, landi doudi doudan landi landi landi di dou dan # (prononcer lentement au premier essai)

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Aucun trucage sur cette photo. C’est magnifique, c’est lumineux, c’est … un gars un peu trop prêt avec son flash d’appareil photo.

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Rhooooo j’ai tout fait tomber! Heureusement, personne n’a rien vu.

Catégories : Bretagne, Centre, Pays-de-la-Loire

Vacances, repos et cure d’eau de bouleau

Après une semaine dans les montagnes, la route reprend cette fois-ci vers le Nord. A Argentat, en Corrèze, c’est le très sympathique curé du coin qui nous accueille sans réserve chez lui. Le dimanche midi, il nous invite même à fêter avec quelques-uns de ses amis, son anniversaire anticipé de quelques jours. Avant de partir, on ne savait pas vraiment où était la Corrèze, et à peine le pied (et la roue) posé là-bas, nous y voila déjà comme chez nous!

On est accueillis ensuite pas très loin, dans un magnifique coin en pleine nature, dit « les-dames ». Philippe, le maître des lieux, a quitté la région parisienne depuis deux ans pour s’installer ici. En plus de son travail à distance, le voila en train de retaper une maison et des gîtes qu’il prévoit d’aménager, de passer du temps à découvrir ses nouveaux voisins du village d’au-dessus, et d’accueillir largement ceux qui viennent lui rendre visite. Ce temps de vivre, il le prend aussi pour apprivoiser patiemment la nature qui se présente à lui de mille et une façons autour de la maison.

Voila la vie que nous rejoindrons pour quelques jours, accompagnée de petits boulots d’extérieurs, d’histoires au coin du feu, et de randos vers les cascades des vallons proches. « Pour venir, cherche le bout du monde, c’est juste après!  » lui dira un de ses amis sur son blog.

Et après, où allons-nous? On hésite sur la route à suivre et voilà que Philippe nous annonce qu’il doit aller à Bourges en voiture en fin de semaine, avec un coffre et une remorque vides. « Tu postes une annonce de co-voiturage? On prend!  » C’est ainsi qu’on est remorqué jusque Bourges chez une amie d’un ami d’un ami (paraît que si vous faites ça 7 fois, vous pouvez rejoindre la totalité de l’humanité). On y laissera le tandem le temps de se reposer chacun de son côté.

Dix jours plus tard, on se retrouve autour de crêpes avec tous les berruyers qui ont permis cette garde du tandem pendant notre absence. On reste à Bourges deux jours de plus, le temps d’envisager la suite, de visiter le très beau Marais de la ville, et d’une courte soirée à raconter nos aventures. Le printemps est désormais arrivé, le soleil est avec nous, le prochain mois va être chaud!

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En hiver, un peu de dénivelé donne facilement une montée en neige.

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– Ca va trop vite je veux desceeeendre! – Descendre? Mais on ne fait que ça!

« Les Dames », lieu-dit en vraiment pleine nature. Idyllique, non ?

Voici comment on récolte « l’eau » de bouleau à la montée des sèves, et paraît-il, c’est très bon pour le corps!

Ballades ressourçantes vers les cascades. Encore un peu fraîches pour s’y baigner.

Une autre manière de parcourir la France à vélo.

Crêpes des cyclistes et jus de pommes du Berry, un bon mélange de cultures.

Quand même, il était pas mal le tandem ici. T’imagine toute la place qu’il avait? On aurait pu l’allonger pour qu’il se repose lui aussi.

Catégories : Auvergne, Centre, Limousin

Des Landes aux massifs du Cantal

Partis de Pau le matin, c’est finalement vers Mont-de-Marsan que nous allons. La veille, nos hôtes nous avaient parlé de leur fils qui est moine et qui habite sur la route : on s’arrête donc chez lui pour deux jours, à l’Abbaye de Notre-Dame de Maylis. On sera accueilli à la table des moines, à leur prière, à leur café du dimanche après-midi, à leur vaisselle. On les aidera aussi pour un peu de menuiserie, et eux nous prêterons quelques outils pour le tandem.

A Mont-de-Marsan, c’est à la colocation d’une amie franc-comtoise que nous allons, et ça fait du bien de retrouver un peu de sa région! (du comté, par exemple =D) Pas très loin non plus, on sera accueilli chez nos oncle et tante. Un de nos cousins fera la journée de vélo avec nous le lendemain, jusqu’à Bordeaux. Un gros morceau, même si les Landes c’est plat et tout droit. Heureusement, à plusieurs, c’est plus motivant!

Accueillis par une amie étudiante en architecture, on restera trois nuits dans la grande ville. Grâce à elle, on ira visiter ensemble les quais de la Garonne le soir, son miroir d’eau qui reflète la Place de la Bourse (et qui ne fonctionne pas en hiver, dommage), les rues de la vieille ville, la cathédrale etc. Les journées seront aussi l’occasion d’aller en cours avec elle (pas longtemps), de faire des crêpes, du pain aux noix, de regarder les JO…

Ayant beaucoup roulé depuis Montpellier, nous sentons la fatigue s’accumuler. Cette fois-ci, nous prévoyons de retrouver notre famille dans un gîte au milieu de la France. Comme il y a trop de kilomètres à faire pour être dans les temps, on s’aide de deux trains pour rejoindre à temps le Cantal, en deux jours. Près de Sarlat, on est accueilli pour la nuit par un couple qu’on sent inquiet tout autant qu’hospitalier : c’est une rencontre qui nous marque. On dormira dans leur véranda avec la porte fermée, mais on mangera avec eux. L’accueil d’inconnus chez soi n’est jamais chose facile, ce qui donne beaucoup de valeur au « pas » qu’ils ont su franchir!

Sur ces routes de montagne, on est aussi suivis par deux chiens qu’on arrivera à semer dans les descentes. Les pédales grincent, les freins chauffent, et les 30 derniers kilomètres au-dessus d’Aurillac se font sentir. On retrouve notre famille en voiture quelques kilomètres avant d’arriver au chalet, et pour fêter ces retrouvailles… des crêpes bien sûr!

Depuis quelques semaines, nous avons modifié plusieurs pages du blog. Celle-ci surtout, qui nous semble plus appropriée, mais aussi celle-là, qui est nouvelle, et encore quelques phrases ou liens à droite et à gauche. Bonne lecture!

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Bienvenue au monastère Saint-Michelin : pneus de rechange en tous genres, fabriqués à la moine-ufacture locale.

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Si, si c’est bien nous! C’est juste que le coiffeur du sud-ouest y est allé un peu fort.

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Une pause dans les Landes après le passage d’un col à 0,02m de dénivelé.

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– Ah c’est là que tu habites? – Non ici c’est juste le garage pour le tandem. Ca ira?

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Y a pas à dire, le p’tit déj bordelais il lui manque que la bouteille!

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Véranda d’accueil pour cyclistes de passage. Chauffage renforcé au niveau des pieds, et vue sur l’extérieur impeccable. Carrelée en 7×15.

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D’après la radio on est le seul coin de la région où il pleut pas. Ce serait bête de pas en profiter!

Catégories : Aquitaine, Auvergne, Midi-Pyrénées

Montagnes Pyrénées

Après ces 10 jours Toulousains, notre route nous emmène toujours plus au sud et à l’ouest. A l’horizon, se profile petit à petit notre destination du moment : les Pyrénées! A mi-parcours, on se retrouve pour une nuit dans une salle communale, en frappant par hasard à la porte de l’adjointe au maire (vu le temps qu’on met à écrire, il est possible qu’elle ait changé depuis =D). Et c’est (encore) bien trempé qu’on arrive à Tarbes le samedi soir, hébergés à la collocation d’un ami d’une amie. Ce sud-ouest est décidément bien pluvieux : même la Bretagne deux mois plus tard n’en précipitera pas autant!

Le lendemain, nouvel accueil à quelques kilomètres de là, par une famille de 7 enfants, que l’on ne connaissait que par intermédiaire. Avec eux nous vivrons 3 jours. Et quelle rencontre! Ce sera le temps de jeux de cartes, de bons repas et quelques crêpes, de discussion au coin du poêle, de découvrir le talent des musiciens… Là aussi, ce n’est pas facile de repartir. Une rencontre pleine de richesses partagées, si on peut dire comme ça! Grâce à eux, on connaîtra également un peu de la région, lors d’un aller-retour au ski (pour eux) et une randonnée (pour nous) au cirque de Gavarnie en pleine neige, et aussi le Mont Béout, en pleine pluie.

Le mardi 11 février, on profitera aussi du peu de kilomètres à faire pour rejoindre Lourdes, à l’occasion de la Journée mondiale des malades. Un peu par hasard, on y rencontre une salariée de l’OCH, avec qui on reste parler autour d’un chocolat chaud (bienvenu!) C’est comme un écho à l’Arche où on était quelques jours avant, avec cette même idée de faire vivre ensemble personnes avec un handicap et personnes valides. Un autre écho quelques semaines plus tôt, c’est quand on a été accueillis par un couple de personnes aveugles. Au-delà de leur handicap (qui nous a beaucoup appris!), c’est surtout leur accueil et ces trois jours partagés qui nous a touché. Un autre endroit d’où il n’était pas si facile de repartir.

Nous repartons ensuite, pour changer de direction en pleine journée de vélo : deux heures après être sortis de Tarbes, on met le cap sur Pau, à la suite d’un coup de fil à une amie. Le soir même, on est accueillis à son aumônerie, chaleureusement et théâtralement, avec la première d’une comédie musicale qu’ils préparent pour “leurs” 50 ans. Pour deux nuits nous serons logés chez une des actrices et ses grands-parents, qui nous ferons goûter quelques secrets de cuisine de leurs origines russes! C’est aussi le temps de réparer la quatrième crevaison de cette semaine, qui nous donne un jour de plus pour connaître un peu la ville, son château royal, ses cafés…

Pour ces jours, le mot qui convient bien, c’est l’improbable. On ne maîtrise pas les évènements, et c’est d’ailleurs avec cette question que nous sortons de Pau : où aller maintenant? Bayonne et la pointe de la France, où remonter les Landes par Mont-de-Marsan?

Cette fois-ci..slurp..à voir ces montagnes enneigés..miam…je le veux bien chaud, le chocolat chaud. Ça fait du bien après la pluie d’hier.

humf, gniii…heureusement, l’huile du vélo, ça protège les doigts du froid. Peut-être que l’hiver, les pneus sont plus sensible aux bouts de verre?

Alors : garde-contre, petit au bout. 240 pour toi, 120 pour toi et -120 pour nous trois. Ça nous fait euh…glups. On fait un autre jeu?

Lourdes. Sa basilique, sa grotte, ses schtroumpfs.

 

 

 

 

Le plouc poilu parlait poliment au palois au pull plus pâle pas loin du vélo pas pliable placé par là avec ses poêles et tout son poids.

Aaah, tant de chantilly fait mal aux yeux! Mieux vaut la prendre en photo, ça sera plus facile à regarder.

Nous aussi, on se schtroumpfe des amis dans le Sud. Voici la mascotte Amos, lion domestique avec qui on a bien schtroumpfé!

Catégories : Aquitaine, Midi-Pyrénées

En pays Toulousain

C’est le printemps! Selon le temps de notre récit, c’est encore le plein hiver, et même si c’est le Sud, la pluie et le vent étaient à l’époque bien au rendez-vous! Arrivés par la piste cyclable du fameux canal du Midi, c’est sous ces deux éléments que nous atteignons la cathédrale Toulousaine au soir, pour y retrouver notre amie de Castres. Elle sera à nouveau notre hôte, le temps de se sécher, de lire et d’écrire, et de vivre ensemble encore quelques jours!

Dès le mercredi, et grâce à une amie qui nous a tout organisé, nous rejoignons l’Arche pour un peu plus d’une semaine. L’Arche? Fondée par Jean Vanier il y a 50 ans, ce sont des lieux où vivent ensemble personnes avec un handicap mental et personnes valides. L’association de l’Arche en pays Toulousain, elle, vient de fêter deux ans! Elle est composée de 3 foyers : Escambi, Alegria et Malo’ia où vivent comme en colocation 8 à 10 jeunes adultes et 4 ou 5 bénévoles à l’année. Il y a aussi ceux qui logent en dehors, mais qui viennent travailler dans les différentes structures d’un ESAT : certains sont salariés aux maraîchages, d’autres vendent les légumes bio produits, d’autres encore sont en sous-traitance, ou à l’Atelier (couture, jardinage, productions artistiques…). D’autres encore travaillent au restaurant, où tout le monde se retrouve pour le repas du midi. Ambiance familiale garantie!

Cette communauté accueillante est ainsi faite d’une grande diversité : il y a les bénévoles engagés pour an, en service civique français ou européen par exemple, et aussi d’autres qui viennent pour 1 ou 2 jours/semaine. Il y a ceux salariés, ceux en stage pro (d’éducateur spécialisé, de production maraichère …), ceux en tandem^^, l’équipe d’administration qui veille l’ensemble, les amis qui viennent ou reviennent … Dans toutes ces dimensions, celle spirituelle est aussi proposée, avec délicatesse pour chacun, et sans tabou sur la question.

Pour notre part, nous avons travaillé les deux premiers jours aux maraîchages, puis deux autres en restauration. C’était physique! Chaque soir, on mangeait aussi avec ceux de l’Escambi (trèès bonne adresse!), avec qui on vivait plus personnellement. Et comme le week-end était plus libre, nous avons pu retrouver d’autres amis à Toulouse même, et aussi prendre un peu de temps pour réaliser un jeu le soir de la chandeleur…ça parlait de crêpes, bien sûr =D

Quelque chose d’intrigant en arrivant, c’est qu’on ne sait pas bien deviner entre nous qui a un handicap, tant la vie ensemble est naturelle. Comme une vie commune pleine de différences, et pleine d’humour aussi! A la fin, il faut bien avouer que ce n’était pas facile de repartir. Nous n’avons rien fait d’autre que vivre ensemble, et pourtant…!

Sur le parvis et sous la pluie, la Cathédrale en point repère, le tandem et ses fiers compères, d’un bon pic-nic furent accueillis.

Serre de travail, plant de salade et motivation du lundi matin : haut les coeurs les amis, haut les coeurs!

Objectif : plateau de jeu 3D. Avec une nuit et du carton, les réflexes reviennent vite.

Cher tandem, je t’écris d’Alsace où j’ai refais ma santé. J’arriverai par le tri postal du vendredi, merci de bien venir passer me prendre à mon bureau.

Chandeleur à l’Escambi : arriveras-tu à récupérer tous les ingrédients cachés dans les différentes pièces de la maison?

Manger avant tout le monde, c’est vérifier en quantité la qualité cuisinée : entre deux efforts, le réconfort!

On me cueille en hiver, alors que je suis encore vert. Avec ma terre comme projectile, en arme de jet je peux être utile. Qui-suis-je?

Jante titane double paroi, frein tambour en diamant, pneu en marbre…il y a même des capteurs de pression intégrés aux rayons =D

Catégories : Midi-Pyrénées

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